Éditorial : Le faux dilemme d’un quatuor ombrageux

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  • 18 octobre 2022 08:29

  • Politique

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Le refus du quatuor de coalitions politiques de prendre langue avec le collège de facilitatrices du dialogue inter guinéen friserait la paranoïa. Ce faux dilemme qui voudrait dire que ‘’ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous’’, ne pouvait que provoquer une levée de boucliers au sein d’une partie de l’opinion. Comme c’est le cas en ce moment. Car en blackboulant ces bonnes dames, sans même prêter une oreille attentive à leur symphonie, les opposants à la junte font prévaloir leur réflexe reptilien, au détriment de la jugeote. 

Les facilitatrices désignées par le gouvernement pour rapprocher les positions des parties prenantes au processus de transition viennent d’essuyer un camouflet. Le quatuor de coalitions politiques les ayant tout simplement récusées. Le péché de ces bonnes dames étant d’avoir été cooptées par le gouvernement, sous la férule du Premier ministre Dr Bernard Goumou. Ce qui leur vaut dorénavant d’être traitées en parias par Dr Fodé Oussou Fofana et ses pairs. Le vice-président de l’UFDG n’est pas allé de main morte, en balançant une grosse pierre dans leur jardin. Allant jusqu’à les mettre dans le même panier que le pouvoir exécutif. Dans ce mano à mano sanglant entre le CNRD et l’aile dure des forces vives, où tous les coups sont désormais permis.

Cette vision manichéenne dont fait preuve le quatuor friserait plutôt la paranoïa. C’est en tout cas l’avis de maints observateurs qui flétrissent le comportement ombrageux de ceux qui accusent pourtant la junte d’une gestion courtes rênes. Cette classe politique fondeuse, va jusqu’à donner l’impression de vouloir simplement ravir la place du calife. Le moment est venu de savoir raison garder, en lâchant du lest. Cela ne serait pas perçu sous le prisme d’une faiblesse. C’est le lieu d’espérer que les forces vives vont profiter du séjour de la mission technique de la Cédéao dans nos murs, pour saisir la main tendue du gouvernement. Car à force de vouloir persister dans la radicalité politique, on finit par brûler ses vaisseaux. Talleyrand, l’un des personnages énigmatiques du premier empire, n’a-t-il pas dit que « tout ce qui est excessif est insignifiant ». A méditer.

Mamadou Dian Baldé    

 

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