C’est l’un des derniers joyaux naturels de Guinée, une étendue sauvage
immense de 1,2 million d’hectares en plein cœur du pays : le Parc national du
Haut Niger. Avec ses paysages de savanes et ses dizaines d’espèces animales
rares, on verrait bien se développer ici les safaris. Pourtant, le tourisme ne
décolle pas.
Créé en 1997, le Parc national du
Haut-Niger en Guinée est un trésor naturel. Dans ce pays où l’économie repose
sur l’extraction minière, destructrice pour l’environnement, cet espace protégé
a résisté aux agressions humaines. Mais pour combien de temps encore ?
Aboubacar Samoura est le conservateur en chef du parc. Le manque de moyens ne
ternit pas sa motivation résistante à toute épreuve, il nous parle de son
travail.
En Guinée, le Parc national du
Haut-Niger est menacé par les pressions humaines, celles exercées par ses
habitants qui tirent souvent leurs revenus de l'exploitation de la nature. Les
conservateurs ont la lourde tâche de faire respecter un règlement strict qui
limite les activités économiques de ces populations démunies. Pour assurer son
avenir, le parc tente aujourd'hui d'apparaître davantage comme une chance que
comme une malédiction.
Mathias Raynal