Elle fut belle jusqu’au bout, cette coupe du monde organisée par le Qatar. Et elle finit dans une apothéose qui ferait presque remiser aux oubliettes les critiques que l’on observa çà et là et qui d’ailleurs relèvent plus d’autre chose que du domaine purement sportif.

A l’issue d’un match complètement fou, l’Argentine de Lionel Messi étrenne sa troisième coupe du monde de football, les Argentins ayant remporté le gain de  cette rencontre…trois étoiles, aux tirs au but (4 -2) après un score nul de 3 à 3 au bout de 120 minutes de jeu. Les coqs au coeur de lion sont tombés avec plumes et ergots! Les Argentins et leur fabuleux Numéro 10 ont été les plus forts dans une épreuve redoutée et qui ne devrait pas déterminer, au couperet, le sort d’une finale de coupe du monde! Mais, dur est le règlement, mais c’est le règlement! Car, les Bleus de Didier Deschamps, après une première partie totalement transparente, auraient tout aussi bien mérité de remporter la coupe, tant ils ont fait la preuve qu’ils en avaient dans le ventre.

Les joueurs français ont surtout repris du poil de la bête avec leurs nouveaux entrants, en l’occurrence, entre autres, le Congolais Randal Kolo Muani, Eduardo Camavinga le natif de l’Angola, Youssouf Fofana l’Ivoirien d’origine, Ibrahima Konaté du Mali, le Congolais Axel Disasi, qui ont rejoint sur le terrain, le Camerounais Aurélien Tchouaméni, le Béninois Jules Koundé, le malien Ousmane Dembélé, pour ne citer que ces valeureux Français dont les racines sont enfoncées dans la belle terre de l’Afrique noire. De la diversité, la France de Hugo Lloris en avait donc à revendre! L’équipe de France avait l’air d’une sélection de plusieurs nations africaines.

Et c’est à l’honneur de ce monde sans frontière et surtout de tolérance que nous appelons tous de nos vœux. Et cette prouesse, il fallait la magie du sport pour la réaliser. Qui pourra nier à la France d’avoir tissé des relations particulières, certes parfois houleuses et même douloureuses, avec l’Algérie, le Cameroun, le Mali, le Congo, le Maroc, le Bénin, le Rwanda, le Burkina Faso, etc.? Du reste, ces garçons, dont certains sont d’ailleurs nés sur les bords de la Seine ont choisi de jouer pour la France en toute connaissance de cause, car beaucoup d’entre eux, auraient pu s’engager dans leurs pays d’origine. Et pas forcément avec les mêmes résultats, d’ailleurs.

Cette France qui vient de perdre son titre de «Champion du monde» a simplement manqué de veine, mais est surtout tombée sur un extra-terrestre qui sait tout faire avec le ballon mais n’avait pas encore réussi à s’offrir et à donner à son pays, l’Argentine de Mario Kempes et de Diego Maradona, la coupe du monde. De nombreux africains supportent l’équipe de France à cause des «cousins» africains qui y évoluent, certes. Mais beaucoup d’autres aussi sont des inconditionnels de l’Argentine à cause de Leo Messi. Ce joueur, sept fois «Ballon d’Or», les a conquis à la fois par son talent et son humilité. Il mérite ce trophée, et pour le parcours exceptionnel qu’il a tenu au cours de ce tournoi, mais sans doute aussi en raison de tout ce qu’il a démontré tout le long de sa carrière de footballeur. Désormais, tout est accompli pour le messie argentin! Chapeau bas l’artiste!

Bravo à l’Argentine qui remporte sa troisième coupe du monde en battant une France héroïque dans un duel de gladiateurs! Ainsi peut-on résumer cette finale de rêve cousue de rebondissements et qui constituait l’apothéose d’une coupe du monde de premières dont celles de première coupe du monde dans un pays musulman, premier mondial de football dans un pays arabe, première coupe du monde avec un représentant africain, le Maroc, en demi-finale, première finale mettant aux prises deux stars du Paris-Saint Germain, club français appartenant aux Qataris, l’un meilleur buteur du mondial et l’autre meilleur joueur.

Mais c’est encore et surtout la première finale de coupe du monde jouée par autant d’Africains d’origine, sans qu’une équipe du continent noir soit sur le terrain. Finalement, l’Afrique a perdu la coupe du monde 2022, a regretté un Africain sur un des réseaux sociaux! Mais la guerre des étoiles a eu lieu et ce sont les Argentins qui peuvent, désormais, accrocher à leurs tuniques bleu-ciel et blanc, une troisième étoile. Les Français jusqu’au prochain mondial se contenteront des deux, acquises en 1998 et en 2018.

WS